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« Un composteur sur pattes se balade près de chez vous »
Le 12/03/2014
Dans le cadre des journées du patrimoine en 2012, j'ai réalisé une installation végétale, vivante et grouillante, que j'ai installée dans le marché des Douves.

Objectif : accueillir des personnes et leur faire visiter ou découvrir un morceau de carte d'un petit bout de notre monde presque avec des lunettes 3D mais sans lunettes, un pari humain et local à l'heure de la place grandissante de la technologie à laquelle on ne doit pas renoncer mais lui accorder une valeur plus modeste.
L'anorak dans tous ses états.../ poème/ biblio livre des Pôles
Le 10/03/2014
Épaisseur molletonnée délicatesse de la matière,
enveloppée dans sa capuche, la femme remonte la fermeture à glissières
parfois avec ou sans,
pochettes, plein de pochettes,
la femme à pochettes,
mais n'y voyez-pas de non-sens, de bizarreries,
vous allez voir
au spectacle.
Elle glisse sa main dans la poche gauche,
effleurement d'un morceau de glace
enfin elle s'imagine
le contact glacé et géométrique de l'objet l'emporte,
c'est l'album d'Anorak,
eux
groupe de hardcore métal rock,
poche droite,
pas besoin d'enfouir sa main,
le magazine dépasse largement,
oui
les collecteurs de contes
contemporains?
Juste les dessins,
Anorak encore
le site internet.
Elle tira sur l'élastique
celui de la taille
pour sentir le vent s'engouffrer,
et la satisfaction de relâcher la tension
pour évaluer le degré de chaleur qu'elle maintenait
tout contre sa peau,
au travers,
rien ne passe au travers,
résistant,
la poche ventrale vissée dessus.
Elle entreprit de déplier le programme,
rabaissa ses manches,
toujours,
encore,
conserver la chaleur,
et commença à se délecter,
la pièce de théâtre commençait,
menée par la compagnie,
Anorak.
Elle était sereine,
tout était là.
Stéphanie Michel| 2013 | pour la revue Biblio| livre des pôles
Critique du film Terraferma/ Lampedusa/ Biblio livre d'Italie
Le 10/03/2014
Lampedusa, 9 ans après "Respiro"
TERRAFERMA – film de Emanuele Crialese – Décembre 2011
Sur une île paradisiaque-les passages de paysages pittoresques sont nombreux- des personnes vivent de la pêche principalement. Les personnes tentent d'atteindre les rives pour fuir leur pays. Trouver une terre d'accueil, un emploi et une liberté loin des tumultes politiques et sociaux qui règnent dans leur pays d'origine. L'Eldorado.
Le désenchantement est perceptible lorsqu'ils doivent encore se cacher et tenter d'atteindre les grandes villes. Les habitants de l'île sont pris au piège entre la loi de la mer et le retour sur terre qui les rend coupables de complicité d'hébergement et victimes des représailles de la police et des autorités locales. Saisie de bâteaux, harcèlement, saisie des maisons, délation des voisins...
La famille sur laquelle le réalisateur met l'accent loue sa maison durant la saison, et habite dans le garage aménagé. C'est là qu'ils vont accueillir une femme et ses enfants recueillis en mer. Alternance entre souhait de les aider, et volonté qu'ils partent pour ne pas encourir de risque.
Echange entre les femmes, confidences, la femme qui a voyagé deux années pour arriver là et rejoindre son mari, raconte les violences subies en prison, la naissance de son enfant issue d'un viol, la non-acceptation par son fils aîné de l'enfant.
Les « autochtones », vivant de la pêche mais aussi du tourisme ratissent chaque matin les plages de sable blanc pour ramasser les déchets qui se déposent sur le sable. Ils portent des gants en plastique et des masques. Quelques scènes plus loin, les rescapés des embarcations éphémères des émigrés ou immigrants, harassés de fatigue, s'échouent sur ces plages.
Les touristes accourent pour les déposer au sol, des sourires s'échangent, ils leur donnent à boire, une solidarité de corps est perceptible, les peaux se touchent, les regards se croisent.
Puis un autochtone s'approche et se donne le rôle de « rassurer » les touristes en leur proposant de ne pas faire attention, que le soleil est là, et que ce n'est qu'une anecdote, non ici des clandestins, non, c'est un mythe.
La police intervient alors, et munis de gants en plastique et de masques s'avancent pour arrêter les migrants. L'Autre, l'étranger, porteur de maladies, les mythes sont tenaces.
Cette image vient encore appuyer l'idée des stigmatisations en fonction de l'origine ethnique, de la peur de l'Autre, de la domination sous-jacente de la « race » blanche, terme utilisé ensuite dans le débat par une spectatrice, provoc ou méconnaissance?
Il me semble qu'une seule race existe, c'est la race humaine.
Ce film, vu par un bout de la lorgnette dans cet exemple, dénonce entre autre l'abomination du traitement de la personne dans la volonté de maîtriser l'immigration.
Ce film laisse transparaître la solidarité des pêcheurs, la transmission inter-générationnelle, les rapports hommes-femmes, les touristes en quête d'exotisme et de confort.
Vu sous plusieurs angles, j'ai trouvé que ce film ratissait large, et que le point de vue du réalisateur n'était pas de prendre parti mais de présenter un état de fait.
« Botta e risposta » (du tac au tac)©/ Biblio livre d'Italie (poème & illustration sur la botte)
Le 10/03/2014
(1) Les bottes de sept lieues sont des bottes magiques qui s’adaptent à la taille de celui qui les chausse et permettent de parcourir sept lieues en une seule enjambée.
(2) Bruit de bottes : menace de coup d'État militaire, menace de guerre.
(3) La botte secrète : manière inattendue et imparable, particulière à un tireur d'épée ou de fleuret, de porter un coup à son adversaire.
(4) La douceur de vivre
(5) Se tenir (être) droit dans ses bottes : garder une attitude ferme et déterminée, sans plier. Avoir la conscience tranquille (même à tort).
(6) Chercher une aiguille dans une botte de foin : chercher une chose presque introuvable. Vouloir réaliser une chose extrêmement difficile.
(7) Mettre (avoir) du foin dans ses bottes : accumuler (avoir) beaucoup d'argent.
(8) Proposer la botte : proposer une relation sexuelle. La botte fait ici référence à l'estocade portée au cours d'un duel à l'épée et par métaphore au sexe masculin.
(9) En avoir plein les bottes : être très fatigué après une longue marche.
(10) Donner la botte aux puces (populaire) : aller se coucher.
(11) Le tour est joué (traduction)
Légèreté de l'instant présent/ Poème de saison janvier 2013
Le 10/03/2014
Le ciel s'étire,
bleu pur, blanchâtre.
Verticalité citadine,
les façades réfléchissent
des brins de soleil épars.
Impact. Éblouissement.
Évaporation dans l'air,
le temps...
Sentiers pavés,
ville endormie,
passants éphémères.
Un fêtard ensommeillé d'alcool
partage,
fenêtre ouverte
sur place vide,
les sons s'évaporent.
Les cafés somnolent,
les cafetiers émergent.
Accumulation de détails
Un quotidien, ici.
La mouvance de l'horloge
égrène deux coups,
au zénith.
Au creux de la ville,
à pas feutrés,
la balancelle du square
s'agite.
La vie est là.
C'est l'illusion du premier.
Le premier de l'année.
Création collective Archivage & Polar
Le 09/03/2014



Revue Biblio / présentation générale : textes, poèmes, illustrations
Le 08/03/2014
cliquer ici pour visiter le blog de l'association Biblio
Cette revue vous coûtera 1 euro, vous pouvez vous la procurer à : Librairie "La Machine à Lire" - 8, place du Parlement st Pierre/ Service Culturel Université Michel de Montaigne de Bordeaux/ Salon de thé-librairie "Les Mots Bleus": 40, rue Poquelin Molière/ Bouquinerie "La Nuit des Rois": place Pey-Berland/ Librairie "Georges" : près du Forum des arts à Talence.
Je posterai sur le site mes contributions à la revue, sous forme de billets d'actu "nom du pays, titre du poème, illustration ..." mais je vous conseille plutôt la version papier & tout son contenu..merci

Balade en ville...en passant par la petite fabrique...
Le 08/03/2014
Les effluves de pain chaud se faufilent dans la rue et vous attrapent, vous conduisant irrémédiablement à approcher l'entrée de la boutique.
Agrandie et refaite à neuf tout récemment, en 2014 parée de rouge lisse, la petite fabrique vous accueille dans une ambiance hors du temps.
Surfant sur la vague nova planet, la musique vous emplit gentiment les oreilles, une légère fumée blanche et les vapeurs d'eau flottent dans l'air et s'engouffrent dans la rue, créant l'atmosphère digne des années 30 même si les haut-de-forme, les cannes ou les gros jupons amidonnés ne courent pas les rues : vous les imaginez facilement.
A l'intérieur, les petits hommes blancs farinés s'activent, enfournent, ferment, ouvrent les fours, emplissent les panières en osier de différents petits pains aux saveurs variées.
A certaines heures de la journée, la file s'allonge sur le trottoir étroit, un serpent humain se forme et glisse jusqu'aux abords de la place Camille Jullian.
Le pain, la baguette, c'est incroyable cette euphorie frénétique qui persiste et signe en France.
C'est incroyable cette sensation de partager avec les badauds qui aiment à regarder cette ligne silencieuse, ce sillon qui attend pour échanger son sou contre un pain.
C'est beau et c'est unique de "conserver"-mot emprunté sciemment qui peut avoir une signification positive- la dynamique locale et le produit maison, dans un quartier attaqué par les commerces rutilants fluo et clignotants sans âme.
Avec le fleuriste atypique du bout de la rue, entre autre, et quelques petites boutiques à dénicher plus bas, dans cette petite artère qui relie le cours Alsace-Lorraine à la place du parlement st Pierre, la fabrique est sur le chemin.
Alors si un jour vous venez à passer par là, aux heures de pointe, scrutez la rue, et vous le verrez ce sillon, cette longue colonne de résistants qui signent pour maintenir une dynamique locale, et ne vont pas se faire happer par les grandes chaînes à quelques rues.
Et puis si vous passez par là à un autre moment, approchez-vous, ouvrez la porte, entendez le carillon qui vous accueille, et laissez-vous imprégner par l'ambiance de ce petit endroit magique qui donne au quotidien du goût et une couleur particulière.
Écrit par une ancienne habitante qui n'a pas d'actions chez eux ! ;-)